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Après une chute spectaculaire du PIB dans la zone euro, l'activité s'est améliorée en juin



Le Pofesseur Jean Pisani-Ferry répond à nos questions. Économiste reconnu, il est le fils de Edgard Pisani et le petit neveu de Jules Ferry.


Ses premiers propos sont rassurants : après une chute spectaculaire du PIB dans la zone euro, l'activité s'est améliorée en juin et la reprise est plus marquée en France.


Mon intervention au nom du groupe de la majorité :


« Jean Pisani-Ferry, vous faites partie des 25 experts qui ont pour mission de faire des propositions pour répondre aux grands défis mondiaux qui se présentent à nous, dans un monde très incertain, où tout s’accélère. Nos certitudes et nos références sont fortement bouleversées.


Après une crise aussi violente qu’imprévisible, l’éclairage de votre expertise nous est précieux.


Dans une note publiée par Terra nova vous en tirez des premières leçons.


- La crise a permis de prendre en compte la valeur sociale et l’importance des métiers essentiels qui nous ont permis de continuer à vivre: aide soignante, caissière, éboueur routier agriculteur... comment peut on réétudier la "hiérarchie" sociale des métiers, en accord avec leur utilité réelle.


- Nous avons beaucoup de chance de vivre en France, nous avons pu constater et vous le confirmez le rôle de l’état providence vers lequel chacun se retourne car il le seul en mesure de protéger toute la population de grandes catastrophes, d’éviter les faillites et de limiter la fracturation sociale.


Que faut- il faire pour conforter sa place et son unité et préserver ses capacités à agir en cas d’urgence ?


Les mesures d’urgence économiques et sociales mises en œuvre par le gouvernement ont été efficaces et saluées unanimement.


Cependant avec une dette à 120% du PIB, pour vous,la situation est sérieuse " mais il "faut le faire" dites-vous, car la priorité est de ne pas couper la perfusion des aides aux entreprises et notamment le chômage partiel. Comment voyez vous la France se sortir de cet endettement alors que vous dites que l’argent n’est pas miraculeux?


Dans une chronique au « Monde », vous estimez que l’ambitieux plan Macron-Merkel de 500Mards € va créer un précédent.


Le virage est en effet spectaculaire et change la donne du débat économique communautaire. Ne peut-on y voir enfin la belle promesse d’une solidarité nouvelle, d’une entente des Etats qui renforcera durablement l’Union européenne et par là l’économie française ?


Comme la convention citoyenne, vous estimez que l’action climatique est plus que jamais nécessaire bien qu’encore plus difficile.


Comment faire accepter des dépenses plus vertes mais plus coûteuses à des ménages appauvris par la crise? De même la première priorité des entreprises ne sera t-elle pas de retrouver activité et croissance à tout prix? Notre dépendance à la Chine, La relocalisation de l’industrie, la recréation de filières, la souveraineté française et européenne tout comme l’emploi des jeunes sont des sujets majeurs.


La seule réponse est de bâtir un modèle économique durable et plus fort, pour faire de la relance un accélérateur de la transition écologique et de la justice sociale.Quelles recommandations faites vous pour y parvenir? »


Ses réponses :


La dette publique ne coûte pas cher, c’est une chance en ce moment, on peut se permettre de s’endetter car le pire serait le tassement de l’économie et son corollaire de faillites et de chômage.


La valeur sociale des métiers qui se sont révélés essentiels pendant la crise est à réévaluer dans un plan général de compromis social.


L’activité partielle de longue durée est une bonne solution qui va permettre de maintenir les compétences malgré la forte chute de la demande dans certains secteurs économiques.


Des dispositifs massifs de soutien aux jeunes doivent être rapidement mis en place.


Il faut trouver des règles pour que les entreprises qui se sont endettées avec le PGE prêt garanti par l’Etat puissent restructurer, étaler leur dette afin de sauver le tissu de PME,TPE fragilisé .

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