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Assemblée générale de la Fédération de pêche du Jura

Encore moins de pêcheurs et moins de poissons, c’est le cri d’alarme sur l’état de nos rivières et de nos lacs jurassiens !

C’est toujours avec beaucoup d’intérêt que j’assiste chaque année à ce rendez -vous annuel de la fédération de pêche et de ses AAPPMA locales.

Bien longtemps avant que les concepts de développement durable et de biodiversité ne soient vulgarisés, elles se sont préoccupées de la qualité des eaux et de la vie aquatique.

Les pêcheurs, au quotidien sur le terrain, sont des observateurs avisés et de véritables témoins de l’évolution des espèces.

Or les résultats des comptages montrent que la démographie de nos rivières décline de façon importante.

Le poisson se situant au bout de la chaîne alimentaire, l’indice poisson est le meilleur indicateur de l’ensemble des problèmes des milieux aquatiques.

Exemple: la truite Fario sauvage se fait de plus en plus rare, voire défunte, dans les belles rivières à truites qui faisaient du Jura le paradis des pêcheurs : Cuisance, Furieuse, Bienne , Seille, Valouse , Basse Loue, Basse vallée de l’Ain... aux problèmes de pollution s’ajoute celui du réchauffement climatique qui les aggrave. Les sécheresses frappent rudement nos cours d’eau et augmentent la mortalité, particulièrement en première catégorie. Les images de l’assèchement des rivières de cet été 2018 ont durablement marqué les esprits. J’ai félicité les pêcheurs pour leur mobilisation et les nombreuses opérations de sauvetage effectuées.

Un plan départemental de la protection et de la gestion des milieux aquatiques nous a été présenté.( PDPG) Après un important travail d’inventaire des pêcheurs bénévoles et des techniciens, il pose le diagnostic de l’état des populations piscicoles, et pose les bases d’une gestion éclairée pour les six ans à venir.

Les pêcheurs participent à de nombreuses conseils d’administration, comités, observatoires, contrats de rivière, CODERST, syndicats mixtes, EPTB, Natura 2000, commission grands lacs, suivi de stations. Leur soutien technique et leur expertise sont très utiles et ce que j’apprécie c’est leur sens de l’intérêt général, leur liberté de penser et de parole, leur indépendance face aux lobbys pour défendre ce que nous avons de plus précieux l’eau potable et la biodiversité. L’eau de nos rivières finit tôt ou tard à notre robinet. Lorsque la biodiversité est menacée c’est toute la chaîne du vivant qui flanche et l’homme n’est pas en dehors du tableau!


J’ai evoqué la création de l’Office français de la biodiversité qui va fusionner l’AFB ( agence française de la biodiversité avec l’ONCFS ( office nationale de la chasse et de la faune sauvage.)

Le but de cette fusion est de rassembler les forces pour une meilleure continuité du plan biodiversité et pour renforcer la police de l’environnement.

Les pêcheurs siégeront dans le deuxième collège. Je souhaite et je veillerai à ce qu’ils y aient toute leur place.

D’autres sujets ont été abordé : les contentieux, l’éventuel classement de Vouglans de première en deuxième catégorie, la pêche professionnelle dans les Jura contre laquelle je me suis toujours battue, la date d’ouverture du brochet pour laquelle j’ai interpellé le Ministre, le pouvoir de dérogation expérimental du Préfet en matière environnementale.


Comme cela est rappelé chaque année la pêche de loisir est un bel atout touristique pour le Jura. ( 100 000 nuitées de pêcheurs en séjour )

Elle crée de l’emploi et de l’activité économique évaluée à 10M€ annuels pour le département.


Pour conclure j’ai rappelé la responsabilité de chacun d’entre nous, citoyens, élus, entreprises, agriculture, associations et la prise de conscience nécessaire et effective à tous les niveaux de ce que nous déversons chaque jour dans l’eau, pour espérer un jour retrouver le bon état écologique de nos rivières.

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