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Les vendanges dans le Jura


A l’invitation de la société de viticulture et du CIVJ , Comité interprofessionnel des vins du Jura, j’ai participé à la journée vendanges à Nevy-sur-Seille. Dans le Jura, les vendanges, prometteuses, battent leur plein et je me réjouis que les viticulteurs aient retrouvé le sourire.

En effet la vendange est belle et abondante, 2018 sera un excellent millésime, bienvenu après plusieurs années très difficiles. L’année 2016 fut gâtée par la pluie et les maladies et 2017 restera dans les mémoires avec ses gelées catastrophiques.

Le vignoble du Jura s'étend sur 2000 hectares, la production moyenne de 80 000 à 100.000 hectolitres par an sera dépassée cette année.

C’est l'un des plus vieux de France, la vigne était déjà présente il y 5000 ans.

Pline le Jeune évoquait le Savagnin de Séquanie et le Prince de Metternich disait à Napoleon que le meilleur vin de son royaume se trouvait dans le Jura.

Les sols de marnes bleues et d’argile du trias, le microclimat du Revermont et le savoir faire unique des viticulteurs ont façonné l’identité de nos vins jurassiens, exceptionnels et inimitables.

Ces nectars seront à nouveau à l’honneur lors de la prochaine Percée du Vin jaune, le premier week end de février à Poligny.


Je suis particulièrement impliquée sur le sujet de la viticulture à l’Assemblée nationale dans le groupe de travail agriculture et vin, vigne et œnologie.

Nous avons auditionné en juillet dernier le secrétaire national ainsi que le vice-président des Vignerons Indépendants.

Dans le cadre du projet de loi Agriculture et Alimentation qui sera de nouveau étudié dès demain en séance publique à l’Assemblée nationale, avec mes collègues de la majorité nous avons porté et fait adopter deux amendements relatifs à l’étiquetage du vin afin de lutter contre la fraude. Nous avons introduit une obligation d’indiquer en évidence la mention du pays d’origine du vin sur la bouteille à partir du 1er janvier 2019.

Il y aura aussi obligation pour les professionnels de la restauration d’indiquer, de manière lisible, sur les cartes proposées aux consommateurs, dans les restaurants, l’origine géographique des vins mis en vente en bouteille, en pichet et au verre.

Nous avons aussi déposé un amendement visant à interdire le terme "gratuit" comme outil marketing et promotionnel pour les produits alimentaires, « une bouteille de vin gratuite pour une achetée » par exemple, demande qui m’avait été faite par les viticulteurs Jurassiens lors d’un atelier organisé à ma permanence.


En ce qui concerne les délais de paiement des dérogations peuvent être instaurées par accord interprofessionnel, et sont négociées au sein de chaque interprofession. Pour la filière viticole, le recours à ce régime dérogatoire est largement pratiqué pour convenir de délais de paiement plus longs, ce qui permet de répondre à des contraintes spécifiques de la filière.

Or tout le problème réside dans la manière dont l’autorité administrative apprécie le délai fixé par l’accord interprofessionnel. Dans le Jura, les délais de paiement ont été ramené de 2 à 1 an. C’est problématique pour les vins du Jura en particulier pour le vin jaune mis sur le marché 7 ans après la récolte.

J’ai interpellé le Gouvernement à ce sujet dans le cadre d’une question écrite.

Le Ministre est prêt à revoir le cadre des demandes de dérogations des interprofessions. Les parlementaires seront consultés sur ces évolutions à apporter et je participerai activement à ce travail.

Enfin concernant les travailleurs occasionnels, j’avais questionné le Ministre de l’Agriculture dès mi-août à ce sujet dans le cadre d’une question écrite.

Avec plusieurs de mes collègues des régions viticoles et maraîchères nous avons interpelé le Ministre Stephane Travert sur les inquiétudes liées à la suppression des allégements de charges des emplois saisonniers agricoles (TO-DE) . Cette question n’est pas tranchée.

Par ailleurs le gouvernement a engagé, depuis le mois de février, en lien avec les parlementaires et les parties prenantes, un travail approfondi pour améliorer la fiscalité agricole. L’objectif est de donner aux agriculteurs les outils leur permettant d’améliorer la résilience aux aléas et la compétitivité de leurs exploitations.

La mise en place d’une épargne de précaution, attendue de longue date, figurera parmi les mesures qui seront annoncées en fin de mois par le Ministre.


Enfin le préfet du Jura dispose d’un pouvoir de dérogation dans le cadre d’une expérimentation introduite par le projet de loi droit à l’erreur adopté cette année. Je l’avais sollicité concernant un assouplissement des dérogations concernant le temps de travail des vendangeurs qui pouvaient aller jusqu’à 66 heures mais c’est la dérogation habituelle de 60 heures qui a été retenue pour le travail dans les vignes.

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