Audition du Directeur de la Fédération nationale des SAFER sur l'artificialisation des sols.
Mercredi 6 décembre nous avons auditionné Emmanuel Hyest, président de la FNSafer, la Fédération Nationale des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural.
Ce fut l'occasion de le questionner sur les principales orientations à prendre pour répondre à l'enjeu d'une meilleure utilisation des sols notamment les réflexions à mener sur le bâti vacant, la densification, les projets d'aménagement à l'échelle des intercommunalités, les zones commerciales et d'activités.
En France, l'équivalent d'un département disparaît en moyenne tous les 6 ans sous le coup des constructions et en 50 ans, nous avons perdu 7 millions d'hectares de terres agricoles.
Les conséquences de l'artificialisation des sols sont préoccupantes à l'heure du changement climatique, de la perte de biodiversité, de l'augmentation des inondations et des incendies.
Éviter et réduire, compenser doivent être les leviers essentiels, en insistant évidemment sur les deux premiers piliers.
Au cours de cette audition très riche, j'ai interrogé le Président des SAFER sur l'enfrichement.
Alors que le problème des milliers d'hectares de zones agricoles urbanisés chaque année, est souvent évoqué, un autre l'est beaucoup moins: celui de l’enfrichement de terres qui ont pourtant un potentiel important de production agricole.
Les friches progressent par exemple, sur les anciens territoires viticoles du Jura, pourtant en AOC et déjà remembrés. Aujourd'hui, reconquérir ces parcelles abandonnées est primordial pour l'installation des jeunes, pour augmenter la production de nos vins d'excellence, pour le paysage, et le développement de l'activité agricole.
Le President Hyest en a convenu. Il faut mettre à jour les connaissances en matière de friche, mettre en œuvre des procédures ponctuelles, mobiliser un projet agricole pour reconquérir les terres non ou sous exploitées.