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La bibliothèque de l'Assemblée nationale, ses trésors et ses préoccupations


Dès 1792, l'Assemblée législative se soucie de constituer « une collection des meilleurs ouvrages sur les objets relatifs aux travaux des différents comités de la Convention nationale » et, le 4 mars 1796, une bibliothèque est créée par la loi, initialement à l'usage commun des deux Chambres du Corps législatif.


En 1834, des locaux définitifs sont édifiés par Jules de Joly, sur l'emplacement d'anciennes cours et jardins : c'est un majestueux vaisseau de 42 mètres de long, 10 mètres de large, 15 mètres de haut, terminé par deux hémicycles et divisé en cinq travées coiffées par des coupoles. 70 000 ouvrages trouvèrent place sur ses rayons.


En 1838, Eugène Delacroix est chargé de sa décoration. Ce travail prit neuf ans. Là est le premier de notre législature: la rénovation des fresques de la bibliothèque et la stabilisation du bâtiment. Les toiles et peintures sur plâtre de Delacroix sont polluées par les précédents chauffages au charbon et le temps a assombri les couleurs, jauni le vernis des toiles. Il y a une urgence à engager des travaux de rénovations dont il faudrait estimer le coût financier. J’ai d’ors et déjà pris contact avec mes collègues questeurs pour évoquer cette possibilité.


Aujourd'hui, les acquisitions qui concernent presque exclusivement les besoins propres au législateur, ont décuplé le nombre des livres. La plupart sont entreposés sur 18 kilomètres de rayonnages dans les sous-sols de la Cour d’honneur.


La rencontre avec les deux administrateurs a été fort intéressante. Outre la consultation d’ouvrages originaux de JJ Rousseau ou, entre autres exemples, de l’intégralité du compte-rendu du procès de Jeanne D’arc, il est indéniable que le fond des œuvres de la bibliothèque est absolument inédit et peut être qualifié de trésor national.


La salle des coffres-forts, qui conserve pieusement tous ces ouvrages uniques et rares, est cependant en délicate position. Une crue de la Seine, imprévisible mettrait tous ces livres en danger d’immersion. Ce serait tout simplement catastrophique.

Il semble donc qu’une des priorités premières serait de déplacer la salle des coffres pour la mettre en étage, à l’abri donc de toute inondation. C’est une des missions que pourrait engager cette législature pour la conservation de ce patrimoine culturel exceptionnel.


En bonne place dans la bibliothèque, une merveille jurassienne: le Missel de l'Abbaye

de Saint Claude, conservé avec le plus grand soin parmi les trésors de l'Assemblée nationale. C'est un parchemin qui date du XVème siècle, avec 23 peintures. En plusieurs endroits du manuscrit on rencontre de magnifiques enluminures représentant les armes de Salins accolées à celles de l'abbaye de Saint Claude !

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