Vote des Lois accompagnement - soins palliatifs et droit à l'aide à mourir

A l'Assemblée nationale, aujourd'hui, vote des Lois :

• Accompagnement - soins palliatifs ;

• Droit à l'aide à mourir.

J'ai voté pour la Proposition de Loi visant ç développer les soins palliatifs et à mettre en oeuvre la stratégie décennale des soins d'accompagnement pour renforcer les soins palliatifs, améliorer la prise en charge de la douleur et l'accompagnement de la fin de vie.

Cette stratégie est dotée d'1,1 milliard d'euros d'ici 2034, notamment pour que le département du Jura dispose d'une unité de soins palliatifs (USP).

Sur la Loi "Aide à Mourir", je me suis abstenue. Ce n'est pas une Loi parmi tant d'autres. Je suis consciente de l'attente sociétale, dans le cas de maladie incurable et fortement invalidante, avec la crainte de mourir dans la souffrance et l'angoisse dans une certaine indignité traumatisante pour les proches.

Je pense qu'il y a une majorité de nos Concitoyens favirable à accorder ce droit à mourir. C'est pour cela que je n'ai pas voté contre;

Pour être honnête, malgré la recherche d'avis contradictoires, de témoignages et d'informations médicales, malgré le travail conséquent de la Ministre Catherine VAUTRIN pour bien encadrer les dérives possibles, force est de reconnaître que sur ce sujet, mon discernement est soumis à rude épreuve.

Si je souhaite l'extension de la Loi à des maladies comme celle de <charcot, d'autre part, j'ai un questionnement sur le libre choix des individus au moment de faire le choix de mourir. Je m'inquiète sur la pressin que les personnes les plus vulnérables risquent de ressentir pour opter pour cette "aide à mourir", afin de ne pas peser trop sur leurs proches, ne pas être un fardeau pour eux.

Pour moi, cela relève de l'intime, mais aussi de convictions personnelles et de sitautions vécues.

Je me suis abstenue, je ne bloque donc pas l'avancée de ce texte qui va progrresser au Sénat, dans l'espoir qu'il évolue, en conciliant la liberté individuelles, la protection des plus vulnérables et le respect de l'éthique médicale.

Je me sens très mal à l'aise de me prononcer aujourd'hui au nom des Jurassiennes et des Jurasiens qui m'ont élue. J'aurai préféré que ce débat donne lieu à un référendum.

Il y a tant à faire dans le développement des soins palliatifs qui sont pour moi déjà une "aide à mourir" dans des conditions humaines et d'accompagnement.

C'est le cas pour l'équipe mobile de soins palliatifs de l'hôpital de Lons le Saunier qui se déplace auprès des patients dans les établissements de santé, ou à domicile, avec un professionnalisme et un dévouement admirables mais avec des moyens insuffisants. Il est donc urgent de faire des soins pallaitfs "une grande cause nationale" et que la Loi consacre les moyens nécessaires à leur développement.