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Inauguration de la Place du Souvenir à Blye.


Inauguration de la Place du Souvenir à Blye.


Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux,

Madame la Sénatrice,

Mesdames et Messieurs les Conseillers départementaux,

Monsieur le Président de la Communauté de communes,

Mesdames et Messieurs les Maires et Conseillers municipaux,

Messieurs les Présidents et Membres des associations d’anciens combattants, Comités de la FNACA et du Souvenir français,

Mesdames et Messieurs les porte- drapeaux,

Mesdames et Messieurs les Enseignants et les Musiciens,

Mesdames, Messieurs,


La jolie place de Blye est un lieu accueillant au cœur de la commune. C’est un lieu de rencontre, de croisement des générations, près de l’église et du monument aux morts, sur le chemin de la mairie. Il porte l’empreinte de nombreuses générations.

Vous avez décidé aujourd’hui de lui donner un nom, une identité. Donner un nom à une place, c’est un moyen d’écrire l’histoire et d’afficher les valeurs d’une commune.

Vous avez choisi de baptiser cette place « place du souvenir » Vous associez ainsi dans un même hommage tous les enfants de Blye et plus largement tous les enfants de France morts pour la Patrie. La commune de Blye a été cruellement endeuillée à chaque conflit.

Ici sont maintenant rassemblés dans le même souvenir, les jeunes appelés, soldats, sous-officiers, officiers, héros, martyrs dont les noms s’égrènent sur la pierre du monument aux morts. Chacun peut encore y reconnaître le nom de famille d’un arrière-grand-père, grand-père, père, oncle, parent ou voisin.


Nous rendons hommage au million et demi de poilus de la première guerre mondiale, cette épouvantable tuerie, dont nous fêtons le centenaire. Elle a englouti dans un déluge de boue, de fer et de sang toute une classe d’âge de la jeunesse de notre pays.

Nous honorons les millions de morts de la seconde guerre mondiale, le conflit le plus meurtrier de l’histoire avec son cortège de crimes contre l’humanité.

Dans les communes et dans les familles du Jura, victimes de la barbarie nazie les blessures sont toujours vives . Le souvenir des martyrs de la Résistance et de la déportation y est chaque année fidèlement commémoré.


Nous rendons hommage aussi aux soldats sacrifiés dans nos colonies et les protectorats. C’est le cas de la guerre d’Indochine où la garnison française a payé un lourd tribut.

Et puis nos honorons avec ferveur les Combattants de la guerre d’Algérie, cette guerre de décolonisation extrêmement douloureuse d’où 130 jeunes jurassiens ne sont jamais revenus. L’heure est au respect pour vous, membres de la FNACA, toujours présents et actifs pour le devoir de mémoire. Nous savons ce que nous vous devons. La guerre d’Algérie a pris les belles années de notre jeunesse et elle a planté en vous des douleurs et des traumatismes indélébiles.


Nous pensons aussi aux soldats de France tombés récemment dans les opérations extérieures au Moyen Orient ou au Sahel. Eux aussi étaient animés de l’esprit de sacrifice pour défendre nos valeurs.

Tous ces valeureux combattants sont aujourd’hui honorés par votre initiative Monsieur le Maire.

Car la guerre de la première à la seconde à la dernière, c’est toujours la même histoire dans les tranchées sous le tonnerre de l’artillerie, dans les embuscades du maquis, dans la guérilla en Algérie, la guerre c’est l’enfer.


La place du souvenir rappellera tous ces sacrifices humains, elle contribuera à ce que chaque habitant, passant, promeneur aient souvent une pensée pour eux.

N’oublions jamais de rappeler la réalité de la guerre, aux générations qui n’ont connu que la paix. La paix est un bien collectif précieux, il nous paraît naturel, mais c’est comme l’air que l’on respire, c’est le jour où l’on en manque que l’on en connaît le prix. N’oublions pas non plus que si nous vivons aujourd’hui dans une Europe pacifiée c’est grâce à la construction de l’Union européenne fondée sur le droit et le respect de l’autre. C’est notre meilleur outil pour protéger notre intérêt fondamental, celui de pouvoir vivre en paix.


« Quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer les grandes dates, comme on allume des flambeaux » disait de Victor Hugo. Il en va des dates comme des places et si nous sommes rassemblés aussi nombreux autour de vous Monsieur le Maire et Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux de Blye, c’est pour transmettre aux jeunes générations nos idéaux de paix et de fraternité entre les hommes.


Il nous faut pour cela cultiver le devoir de mémoire comme vous le faites aujourd’hui, développer l’éducation à la paix, à la tolérance, au respect et à la bienveillance.

C’est un devoir de tous les jours pour que les sacrifices de nos soldats morts ne soient pas vains.


C’est le plus bel hommage que nous pourrons leur rendre et c’est le message de la place de Blye aujourd’hui.


Vive Blye et vive la République.

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