Fermeture définitive de l'enseigne 'Camaïeu'

Cet après midi je suis passée dans les deux boutiques Camaïeu pour témoigner tout mon soutien et toute ma sympathie aux salariées de Lons le Saunier.
C'est une grande tristesse et une grande déception que de voir cette enseigne baisser définitivement le rideau et comme à chaque liquidation judiciaire, nous pensons d’abord aux personnels.
Nous ne les abandonnerons pas et je me suis assurée auprès du ministre délégué à l'Industrie, Roland LESCURE, que l’État serait aux côtés de chacune et chacun des employés.
L'État accompagne Camaïeu depuis des années. Depuis la pandémie de Covid-19, c'est quarante millions d'euros qui ont été apportés par l'État à Camaïeu sous la forme de subventions et de prêts. Autrement dit, depuis la reprise de l'entreprise par le nouvel actionnaire en 2020, c'est plus de 40 millions d'argent public qui ont été versés.
Dans le cadre du processus de redressement, qui a été lancé trop tardivement, l'actionnaire actuel demandait à l'État 48 millions d'euros de plus, alors qu’il ne s’engageait que pour 5 millions d’euros. L’État aurait donc pris l'essentiel du risque.
On ne peut pas engager 70 millions d'euros d'argent public sans un investissement équilibré de l’actionnaire et sans avoir un plan d'affaire crédible, sérieux et complet.
Malgré le choc, la tristesse et l’inquiétude, les salariées de Camaïeu ont gardé jusqu’au bout le sourire pour leurs clients qui ont été très nombreux à venir les soutenir et les remercier.
Nous veillerons à ce qu’une cellule d’accompagnement soit rapidement mise en place. Les conditions sociales des négociations ne doivent pas se cantonner aux questions d’indemnités de licenciements et de reclassements. Un plan spécifique d’aide à l’emploi et de formation - reconversion doit se mettre en place avec le ministère du Travail. Le Ministre, Roland LESCURE l’a affirmé « On va s'occuper des salariés. La marque a une valeur. On peut espérer que des boutiques et des salariés puissent être repris.
L'histoire ne se termine pas aujourd'hui.
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