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Le plan d’urgence pour les hôpitaux présenté par Édouard Philippe




Il va va permettre aux hôpitaux d’investir, de mieux fonctionner, de rendre les carrières plus attractives et de moderniser les infrastructures.





L’hôpital est en souffrance dans le Jura comme partout en France. Les médecins, les infirmières, les aides-soignants, les personnels hospitaliers et administratifs nous ont alerté sur leurs difficultés préoccupantes.

Et même si nous ne sommes pas dans les rues ou dans les médias pour manifester, de nombreux députés comme moi ont agi et relayé au gouvernement cette colère et cet épuisement de nos hôpitaux.

Notre hôpital a beaucoup d’atouts, il mérite qu’on en parle très positivement. Par la qualité des soins qui y sont prodigués malgré les difficultés, par sa proximité, il joue un rôle fondamental dans notre système de santé.

L’hôpital est confronté à des problèmes réels, à des fragilités grandissantes, à un déficit chronique que l’Etat renfloue chaque année.

Ces difficultés ne datent pas d’aujourd’hui. Elles sont le résultat des politiques appliquées depuis des années, qui ont abouti à cet état d’appauvrissement de l’hôpital public :

* Un numerus clausus trop bas

* Une contrainte financière qui a trop pesé

* La tarification à l’acte

* L’insuffisance des investissements dans les équipements et l’absence de moyens efficaces pour valoriser le travail des personnels.

* Une absence de vision globale de notre système de soins : on ne peut soulager l’hôpital public sans réfléchir à la question plus large de l’organisation des soins.


Au final, dans les 10 dernières années une triple révolution à été imposée : une régulation budgétaire excessive, une profonde réorganisation territoriale, la mise en place des trente-cinq heures sans nouveaux moyens, et la réforme de la gouvernance qui a donné aux soignants le sentiment d’être éloignés de la décision.


Dès notre arrivée, nous avons partagé le diagnostic de la situation et travaillé avec tous les acteurs à une transformation en profondeur de notre système de santé pour lui redonner sens et efficacité.

C’est ainsi que la loi « Ma Santé 2022 » promulguée en juillet 2019, pose les bases d’un modèle mieux adapté aux besoins actuels de la population et de chaque territoire.


Elle apporte des solutions pour garantir l’accès aux soins partout et à tous en désengorgeant l’hôpital et en réaffirmant sa place.


* Depuis le début du quinquennat nous avons ajouté 5 milliards d’euros au secteur hospitalier (années 2017 à 2019).

* Les tarifs hospitaliers représentent le prix que paye l’assurance maladie aux hôpitaux pour leurs activités : pendant 10 ans, ils ont été gelés ou en baisse. Nous avons fait le choix pour la première fois en 2019 de les augmenter.

* Fin du numerus clausus qui va permettre de former +20% de médecins chaque année

* Plan de refondation des urgences : 750 millions d’euros jusqu’en 2022.

* Mesures de soutien au personnel des urgences : 70 millions déjà engagés en juin 2019.

* Organisation des communautés de professionnels de santé au niveau territorial afin de permettre une meilleure organisation entre la médecine libérale et la médecine hospitalière

* Délégation d’un certain nombre d’actes médicaux aux personnels paramédicaux

* Création des hôpitaux de proximité afin d’adapter l’activité aux besoins des territoires.


Ces mesures structurelles vont dans le bon sens et vont inverser la tendance, mais elles mettent nécessairement du temps à produire leurs effets. Par exemple : un médecin c’est plus de 10 ans de formation, les effets de la fin du numerus clausus ne pourront être visibles de suite.


Le plan hôpital présenté hier va permettre d’accélérer les effets du plan Ma Santé 2022 et de faire face aux difficultés par une réponse massive d’ampleur inédite avec trois objectifs :

* restaurer l’attractivité des métiers, en redonnant envie de s’engager, et en récompensant l’engagement des personnels

* déverrouiller le fonctionnement des hôpitaux et dégager des moyens supplémentaires et dans la durée à la hauteur des enjeux

* Répondre au problème de l’attractivité de l’hôpital public.


L’annonce la plus importante est la reprise de la dette des hôpitaux publics à hauteur de 10 milliards d’euros sur trois ans. Cette reprise de dette doit permettre aux hôpitaux comme celui Lons le Saunier, asphyxié par la charge de l’endettement et du déficit de dégager des marges de manœuvre, d’investir et de moderniser les équipements.

Je veillerai à ce que ces financements et ces moyens nouveaux bénéficient à nos hôpitaux jurassiens, par un travail de concertation avec le directeur de l’hôpital, de l’ARS et le ministère de la santé, comme je le fais régulièrement depuis que je suis élue.

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