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Audition du directeur de l'Autorité de la sûreté nucléaire


J’ai reçu en audition le directeur de l’ASN , Autorité de la sûreté nucléaire, M. Bernard Doroszczuk, président, M. Olivier Gupta, directeur général, M. Daniel Delalande, directeur général adjoint.

L’ASN assure, au nom de l’État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, pour protéger les personnes et l’environnement.

Elle informe le public et contribue à des choix de société éclairés.

L’ASN agit indépendamment du gouvernement, même si elle est rattachée au Ministère de l’Environnement et de la Transition énergétique.

Elle exerce son expertise avec rigueur et indépendance.

Elle doit en avoir les moyens. Ceux alloués par la loi de finances 2020 devront être à la hauteur des forts enjeux que représentent la mise en œuvre de la PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie), le contrat d’engagement de l’Etat sur la filière nucléaire et l'actualité liée aux problématiques industrielles, financières, énergétiques et écologiques. Dans le texte de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), le gouvernement acte la fermeture de 4 à 6 réacteurs nucléaires d’ici 2028 dont ceux de Fessenheim et la fermeture de 14 réacteurs nucléaires d’ici 2035, date d’atteinte d’une part de 50 % d’électricité nucléaire dans le mix électrique. Ces fermetures entraîneront une grande quantité de déchets radioactifs à gérer, notamment ceux de très faible activité, issus du démantèlement.

L’ASN veille à ce que le développement du nouveau nucléaire à base d’EPR reste au plus haut niveau de la sûreté nucléaire.

De même pour la rentabilisation de troisième génération des investissements du passé afin que les avantages actuels d’un parc électrique offrant à la fois un prix bas et stable, une sécurité de fourniture et une empreinte carbone faible, puissent être prolongés. Nous avons donc évoqué le programme de grand carénage qui vise à augmenter la durée de vie des centrales nucléaires actuelles.

En effet, ces dernières ont une espérance moyenne qui se situe entre 25 et 35 ans. Une fois le programme de carénage terminé, elles pourraient fonctionner pendant 60 ans.

Nous avons bien sûr abordé les déboires de l’EPR de Flamanville dont la mise en service est repoussée, à cause de la non conformité de soudures révélée grâce à la vigilance de l’ASN.

La stratégie de formation professionnelle de la filière doit aussi faire l’objet de toutes les attentions en ce qui concerne les compétences clefs d'exécution à préserver et à conserver dans les domaines du béton, de la soudure et de la métallurgie, pour atteindre le niveau de qualité et de sûreté attendu du nucléaire".

La relative indépendance énergétique de la France est actuellement assurée grâce à sa maîtrise technologique et industrielle de la filière nucléaire.

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