Le Président de la République a entendu la colère et les difficultés des Français.

Il a su trouver les mots d’humanité et d’espoir pour renouer le dialogue et apaiser les tensions.
Il a fermement condamné les violences de ces dernières semaines. Elles ne bénéficieront d’aucune indulgence, car « un peuple qui se divise à ce point est un peuple qui court à sa perte. » La France est un état de droit et la République est debout.
Le Président de la République, a rappelé que la crise actuelle est le résultat de 40 années de malaises. Il a reconnu que nous n’avons pas apporté une réponse assez rapide et assez forte depuis 2017.
Il a également fait acte d’humilité : « Je sais qu’il m’est arrivé de blesser certains d’entre vous par mes propos. »
Dans une France «en urgence sociale et économique » le Président de la République a annoncé un nouveau contrat pour la Nation.
Il passe par l’amélioration du pouvoir d’achat des Français pour que le travail paie mieux.
- À partir de 2019, les heures supplémentaires seront versées sans impôts ni charges.
- Le salaire d’un salarié au SMIC augmentera au total de 100 euros par mois, sans qu’il en coûte un euro de plus à l’employeur (grâce à l’accélération de l’augmentation de la prime d’activité).
- Il est demandé aux entreprises qui le peuvent de verser à leurs salariés une prime exceptionnelle d’ici Noël, qui sera exemptée d’ impôts et de charges.
- La hausse de la CSG subie cette année par les retraités est annulée pour les retraites dont le montant est compris entre 1200 et 2000 euros.
La justice sociale sera renforcée :
- Les dirigeants des grandes entreprises françaises devront payer leurs impôts en France
- Les grandes entreprises qui réalisent des profits en France devront payer l’impôt français.
Nous sommes mobilisés dès cette semaine à l'Assemblée nationale afin de transposer ces annonces dans le projet de loi de finances 2019.
Au delà de ces mesures, le Président de la République a annoncé que ce nouveau contrat pour la Nation sera bâti grâce à un grand débat national lancé par le gouvernement.
Ce débat sera mené dans les territoires en priorité avec les maires qui le souhaitent. Le Président a annoncé vouloir les rencontrer tous.
Outre les mesures sociales, une réflexion sera engagée sur le fonctionnement de la démocratie.
Les citoyens doivent être mieux associés à la vie politique. Nous devons réfléchir à une participation plus directe aux décisions qui les concernent. Le vote blanc pourra être pris en compte. Le rôle des élus locaux, des corps intermédiaires mais aussi des citoyens sera consolidé dans les processus de décision démocratique.
Des chantiers importants seront ainsi ouverts
sur la question de l’équilibre de notre fiscalité,
sur la gestion du quotidien pour faire face au changement climatique (déplacements, chauffage, logement)
sur l’organisation de l’Etat, « aujourd’hui trop parisien, »
sur le sujet de l’immigration, et plus globalement sur l’identité de notre Nation.
Après la suppression de la taxe sur les carburants et de l'augmentation des tarifs de l'énergie qui devaient survenir en janvier, après ces nouvelles avancées importantes pour le pouvoir d’achat, j’ai malgré tout bien conscience que toutes les attentes ne sont pas satisfaites en particulier, celles des classes moyennes.
Mais ces mesures ne sont que des premières mesures d'urgence.
Une très large concertation est prévue dans les mois à venir, où chacun aura sa place, et de nouvelles décisions seront prises à son issue.
Ce n'est que le début d'une nouvelle ère.
Je continuerai mes rencontres et les échanges afin de travailler pour notre Pays sans jamais perdre de vue mon territoire et ses habitants et en faisant toujours remonter leurs attentes
Le dialogue avec les #GiletsJaunes est plus que jamais ouvert.
La main est désormais tendue pour que les manifestations et les blocages laissent place au débat.