Il faut protéger les populations contre le risque nucléaire

Le mercredi 14 novembre 2018, je suis intervenue en commission du développement durable et de l'aménagement du territoire afin d'interroger Madame Marie-France Bellin, dont la nomination est proposée pour la présidence de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
J'ai ainsi pu attirer son attention sur les risques auxquels sont exposés les habitants du Jura concernant la proximité de la centrale nucléaire du Bugey et le barrage de Vouglans qui se trouve à 70 kilomètres, dont la rupture pourrait créer de graves dommages humains et environnementaux.
Retrouvez mon intervention ci-dessous :
Merci Madame Bellin pour cet exposé sur la mission d’expertise publique de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) qui s’attache, entre autres, à mettre à la disposition de chacun son savoir en matière de prévention des risques, donc de la protection contre les rayonnements ionisants.
La France est le pays le plus nucléarisé et que personne n’est à plus de 300 kilomètres, à vol d’oiseau, d’une centrale, et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande, par exemple, en cas d’accident, la distribution de pastilles d’iode jusqu’à 500 kilomètres, autour des centrales.
Elue d’un département où se trouve le barrage de Vouglans avec beaucoup de communes situées à moins de 100 kilomètres de la centrale du Bugey, centrale vieillissante avec ses quatre réacteurs de plus de quarante ans, j’ai de nombreux témoignages de Maires assez démunis et de la population qui se dit inquiète, quant au peu d’informations sur les mesures à prendre en cas d’accident nucléaire.
Les Plans particuliers d’intervention (PPI) s’étendent jusqu’à dix, vingt kilomètres, ce n’est pas suffisant. Il faudrait les étendre sur une distance plus grande. On a l’impression que la France n’est pas prête en cas d’accident nucléaire grave et cela est peu favorable à l’acceptabilité du risque.