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Suppression de la desserte TGV en gare de Lons le Saunier.



J’ai reçu à l’Assemblée nationale Monsieur Cinotti, Directeur régional de SNCF mobilités pour lui demander des explications sur l’annonce de la suppression de la desserte TGV en gare de Lons le Saunier.


C’est bien l’engagement des travaux en gare de Lyon Part Dieu qui sont à l’origine de cette proposition de la SNCF.

Ce qui n’a évidemment rien à voir avec la réforme en cours.


A compter de 2019 et au moins jusqu’en 2023, le pôle d’échanges multimodal de Lyon Part Dieu va connaître des travaux très importants, destinés à dé-saturer la principale gare de correspondance de France, avec ses 125 000 voyageurs en transit chaque jour et ses 550 trains quotidiens.

Le projet, financé par l’ensemble des partenaires Etat, Région, Agglomération, SNCF, SYTRAL, vise à la création d’une 12ème voie en gare, et à la refonte globale du quartier. Il va se traduire par la limitation du nombre de trains pouvant s’arrêter dans la gare, avec seulement 2 voies sur 11 indisponibles.


Ces travaux conduisent à travailler de nouveau l’offre entre la Région Grand Est, Lyon et la Méditerranée : certains TGV vont être détournés voire supprimés pour quatre ans.

C’est le cas du TGV assurant la liaison Strasbourg - Marseille, et d'autres aussi comme le Grenoble Paris.

La suppression de cet aller-retour impacte directement la desserte TGV de Lons le Saunier vers Lyon, Marseille et Strasbourg.


J’ai eu ce matin des échanges avec la Ministre des transports Elisabeth Borne et avec la cheffe de cabinet de Monsieur Pepy, PDG de la SNCF


S’ils confirment la suppression du TGV Strasbourg Marseille via Lons le Saunier en raison des travaux de la Part Dieu pendant quatre ans, ils ne peuvent se prononcer sur le destin de cette ligne à l’horizon 2023.

Entre temps il y aura eu l’ouverture à la concurrence, il est difficile de dire si elle sera remise en service ou non. À nous tous donc de démontrer qu'elle est fréquentée et utile aux usagers, qu'elle est indispensable au développement de notre territoire en particulier de la ville préfecture qui vient d’être par ailleurs sélectionnée par l’opération « cœur de ville » contrat que le Ministre de la Cohésion des territoires vient en personne signer jeudi prochain.


Aujourd’hui l’heure est à la recherche d’alternatives pour maintenir une offre satisfaisante aux voyageurs à destination de Strasbourg et de Marseille en replacement des deux passages du TGV. Ces trajets pourront être effectués en TER ou en correspondance TGV+TER en gares de Besançon et Lyon.

Il nous faut maintenant travailler avec la SNCF et le Conseil régional à trouver des solutions avec des liaisons vers les autres gares TGV, en complémentarité entre les modes de transports.


Je reste mobilisée aux côtés de tous les élus pour maintenir une offre de mobilité satisfaisante pour les habitants, et en particulier pour les trajets vers le travail et les lieux d’étude.

Pour ce qui concerne les lignes du Revermont et du Jura et les TER ils ne sont pas menacés , au contraire elles doivent être confortées et améliorées.


La Ministre a confirmé l’engagement de l’Etat dans le contrat de plan qui prévoit des investissements de 31€ pour moderniser la ligne du Revermont entre Mouchard et Bourg . Elle sera aussi équipée de GSMR système numérisé pour suivre les convois à temps réel et fluidifier les flux.


Marie Guite Dufay Présidente de la Région et Michel Neugnot Premier vice Président ont toujours mené une politique très volontariste en matière ferroviaire, affirmant dernièrement leur soutien aux petites lignes du Jura, structurantes pour notre territoire, y compris la ligne des Hirondelles.


On ne peut que regretter de ne plus voir de TGV en gare de Lons, tant le TGV est symbole de désenclavement et d’attractivité d’un bassin de vie. Lors de son arrivée en 2004 les collectivités ont participé à l’électrification de la ligne ce qui a a permis aussi de faire rouler des TER à moteur électrique comme les Regiolis.


Dommage que, faute d’unanimité, le Jura ait laissé passer sa chance d’avoir la branche sud du LGV Rhin Rhône, projet bien avancé et présenté à Lons le Saunier par la SNCF en 2008. Ce maillon stratégique du réseau à grande vitesse entre l’Europe de Nord et l’arc méditerranéen longeant l’A39 aurait pérennisé la ligne nationale, atout de développement pour tout le département.

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