Retour aux listes nationales pour les élections européennes
Nous avons voté à une large majorité et après neuf heures de débat, par 376 voix contre 155, le projet de loi qui instaure le retour aux listes nationales pour les élections européennes, au lieu du découpage actuel en huit circonscriptions, qui date de 2004 (Outre-mer, Est, Sud-Est, Ouest, Nord-Ouest, Sud-Ouest, Massif central-Centre, Ile-de-France)
Ce découpage «a contribué à brouiller le débat entre enjeux européens, enjeux nationaux et enjeux locaux», a rappelé la Ministre Jacqueline Gourault .
Schéma qui est devenu obsolète depuis la création de 13 régions en 2014.
Ce n’est pas une révolution mais un rétablissement de ce qui existait depuis 1979. Les Français choisiront donc tous leurs représentants sur des listes nationales et parmi les mêmes candidats. Ce qui devrait davantage mobiliser les électeurs, une priorité pour des élections où c’est l’abstention qui est majoritaire (58% en 2014).
En outre la proportionnelle est conservée, tout comme le seuil de 5% qui n’est pas modifié.
Les listes transnationales envisagées par le texte auraient été un pas décisif vers une citoyenneté européenne.
Pour que l’Europe fasse peuple, il faudra bien un jour encourager les débats transnationaux, associer des idées venant de tous les pays de l’UE et matérialiser la volonté de vivre ensemble.
« Europe is back »
Christophe Castaner, Ministre en charge des relations avec le Parlement a fait part de son intention de rassembler largement autour du projet européen. C’est l’ambition de la grande marche pour l’Europe organisée en mars par La République en Marche afin de « parler d’Europe, d’ambition européenne, pour réhabiliter partout en France la question européenne » et pour initier un rassemblement de « celles et ceux qui croient profondément en l’Europe ».
L’Europe que nous appelons de nos vœux, l’Europe des projets, des coopérations, des solidarités, des valeurs.
Nous pouvons faire mieux ensemble et c’est urgent. Les grands défis ne sauraient être différés, la crise migratoire en particulier.
Dans un contexte d’euroscepticisme, le Président de la République a ouvert une porte pour que « l'Europe reste le havre où les idéaux des Lumières, la démocratie élective et représentative, le respect de la personne humaine, la tolérance religieuse et la liberté d'expression, la croyance au progrès, nourrissent un horizon collectif. »