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Visite aux personnels chargés de la sécurité des Jurassiens


Après le vote sur la prorogation de l'Etat d'urgence et avant l'examen du projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, j'ai tenu à rendre visite aux personnels chargés de la sécurité des Jurassiens pour leur témoigner mon soutien et enrichir, par des échanges avec eux, ma réflexion de parlementaire sur ces sujets. J'ai souhaité venir à leur rencontre pour être confrontée à la réalité du quotidien des personnels de sécurité, de la Police, de la Gendarmerie et de l'administration pénitentiaire. C'est en ayant la connaissance du terrain que l'on peut être un législateur pertinent. Pour parfaire ma connaissance des dispositifs de sécurité de la circonscription, je solliciterai prochainement un entretien avec les autorités judiciaires, les douanes et le service pénitentiaire d'insertion et de probation. Mon entretien avec le chef d'établissement de la maison d'arrêt de Lons le Saunier m'a permis d'aborder les questions d'organisation, de surpopulation ou encore de renseignement. Le Premier ministre a assuré que le gouvernement tiendrait la promesse de créer 15.000 places supplémentaires de prison. "Ne pas pouvoir incarcérer ceux qui doivent l'être est inadmissible. Mais aussi parce qu'il nous faut traiter dignement les détenus". "Nous ferons donc ce qui doit être fait, sans oublier jamais que la prison n'est pas une fin en soi et qu'il est nécessaire d'utiliser l'ensemble des sanctions prévues par le code pénal". Lors de ma visite de la maison d'arrêt de Lons-le -Saunier avec la presse, j'ai pu constater les efforts qui y sont déployés pour faire du temps d'emprisonnement un temps utile et fécond, meilleur rempart contre la récidive et cela malgré la surpopulation. La maison d'arrêt de Lons-le-Saunier compte 39 places opérationnelles et 65 personnes détenues, soit une densité de population pénale de 166,7 % au 1er juin 2017. En lien avec le service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP), l'établissement propose du travail, des activités sportives, culturelles et éducatives aux personnes détenues, grâce aux partenariats avec de nombreux acteurs départementaux.

Dans le Jura, il n'existe qu'un seul établissement pénitentiaire : la maison d'arrêt de Lons-le-Saunier (accueillant uniquement des hommes, la maison d'arrêt pour femmes la plus proche se trouvant à Dijon).


Les centres de détentions les plus proches sont Varennes-le-Grand (Châlon/Saône) et Bourg-en- Bresse. Les maisons centrales les plus proches sont Ensisheim (nord de Mulhouse) et Valence. Le centre de semi-liberté le plus proche est à Besançon.


L' établissement pour mineurs (EPM) qui accueille les jeunes de 13 à 18 ans, avec le concours de la PJJ, le plus proche se situe à Meyzieu (banlieue lyonnaise).


La Maison d'arrêt de Lons le Saunier est dirigée par un directeur des services pénitentiaires.


Les trois corps principaux de l'administration pénitentiaire sont les directeurs, les officiers et les surveillants. Les conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation (CPIP) interviennent quant à eux en milieu fermé (établissements pénitentiaires) et en milieu ouvert (SPIP).


La surpopulation carcérale concerne presque exclusivement les maisons d'arrêt. Au 1er juin 2017, la France comptaient 69502 personnes écrouées détenues pour 59118 places opérationnelles soit une densité de 118 %. Pour les maisons d'arrêt, cette densité est de 142 % au 1er juin. Parmi ces 69502 personnes, 20189 sont des personnes prévenues.


Les chiffres sont un peu meilleurs pour la direction interrégionale de Dijon (Bourgogne-Franche- Comté et Centre) puisque la densité de population en maison d'arrêt est de 129,7 %; La maison d'arrêt de Lons-le-Saunier compte 39 places opérationnelles pour 65 personnes détenues, soit une densité de population pénale de 166,7 % au 1er juin 2017.

Malgré ces conditions difficiles, tout est mis en œuvre ici pour que les détenus soient traités avec humanité.


Les effectifs de personnels sont aussi un sujet très sensible au sein de l'administration pénitentiaire qui est parfois confrontée à une difficulté majeure : l'attractivité des postes. Depuis plusieurs années, le nombre de candidats au concours de surveillant n'est pas suffisamment important pour couvrir l'ensemble des postes offerts.


Les extractions judiciaires (déplacements des personnes détenues ordonnés par l'autorité judiciaire) ont été transférés du ministère de l'intérieur (police/gendarmerie) vers le ministère de la justice (administration pénitentiaire.) La MA de Lons-le-Saunier fait aujourd'hui partie des établissement qui assurent leurs extractions judiciaires de proximité. La proximité du TGI facilite énormément la tâche des agents dans cette mission.


Le renseignement pénitentiaire est le sujet qui a le plus évolué ces dernières années au sein de l'administration pénitentiaire. En 2015, à l'aune d'une actualité criminelle axée sur le terrorise islamiste, de débats législatifs et des plans de lutte anti-terroriste, le renseignement pénitentiaire a été restructuré et renforcé aux fins de création d'un véritable réseau.


À Lons le Saunier la politique remarquable de partenariat et d'ouverture mise en place par l'établissement favorise la réinsertion.

En lien avec le service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP), l'établissement propose du travail, des activités sportives, culturelles et éducatives à la population détenue.


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